« You really don't know. It's crazy man, I breath and smile like the first time I met you ! It's amazing because.. »

Nobody can make me smile like you do

J'aurais pu dire qu'il faisait pas beau, que le ciel était couvert et que je sentais pas la météo, que j'étais d'une humeur excécrable et que cela n'avancerait à rien si je me levais de ce lit ou encore, que j'avais un entretien d'embauche qui c'était mal passé. J'aurais pu inventer mille excuses pour ne pas sortir de chez moi ce soir et rester au chaud dans mon lit et pourtant non. J'ai décroché mon téléphone alors que j'étais devant la télé -mon feuilleton de merde que je regarde chaque vendredi soir-, une bière sur la table basse du salon.
Je soupire bruyamment en entendant Mike, mon ancien ami de lycée. C'était une évidence qu'on ne pouvait pas rester amis : on avait plus les mêmes objectifs dans la vie, on ne voyait plus les choses de la même façon, on était simplement plus fait pour être amis. Enfin, jusqu'à ce que je rencontre Floki, avant cela aurait été différent. Je ne prends pas la peine de l'écouter, sachant pertinement ce qu'il me demande, comme tout les vendredis. Sortir, boire, emmerder les voisins. C'était vraiment un programme passionnant. Je me confonds en "Hinhin" pour lui répondre, préférant largement le suspens entre Clark et Eimi, les héros de ma série. Vont-ils ou non s'embrasser? Finalement, lorsqu'ils s'embrassent -enfin- , je me retrouve à dire "Oui!" à voix haute. De l'autre bout du fil, j'entends une réponse.

« «Sérieux? Ouah super mec ! Ca fait un bail qu'on t'as pas vu en plus! Alors à 22h, devant chez toi, Salut!»

Je n'eus même pas le temps de répliquer qu'il avait déjà raccroché, surement par peur d'avoir entendu un miracle ou que justement, je le contredise, ce que je m’apprêtais à faire.
J'étais donc parti pour une longue soirée interminable.

Je me préparais lentement histoire que le temps passe plus vite, en vain. Il me restait une bonne heure avant l'arrivée de Mike devant mon péron et je me posais encore la question si j'allais lui ouvrir ou non. Je me posais sur mon canapé une nouvelle fois et regardait mes fringues : Débardeur blanc, jean usé et mes veilles baskets. Rien qui ne risquait de mourir ce soir, c'était déjà cela. Je sors mon téléphone de ma poche arrière et fait défiler les contacts. Le nom de Floki apparait. J'hésite quelques secondes et finit par le poser sur la table. Ce soir, je le laisserais en paix dans mes aventures et surtout, je laisserais mon portable ici. Je ne risquais rien avec Mike de toute façon. C'était un abruti, mais un abruti censé.

Lorsque la porte sonna, j'ouvris et une fusée m'entraina dehors. J'eus à peine le temps de refermer derrière moi que j'étais déjà devant l'immeuble. Il m'entraina non loin du batiment, où nous attendait déjà quelques amis à lui, visiblement déjà en bonne voie de rédemption. Cet énergumène avait déjà tout prévu : Bières, cigarettes et j'en passe. Je levais les yeux au ciel devant son visage fier.
Je pris place aux cotés d'un de ses amis et de Mike, commençant à me servir une bière et ne jouant pas à leur jeu débile.

Je regarde ma montre. Déjà trois heures et demi du matin. Mon dieu, que le temps passait vite quant on était ivre. J'avais eus le malheur de participer à l'un de leur jeu. C'était déjà bien comme ça et rien qu'au nom, j'aurais du me méfier. Je m'apprêtais à me lever mais la terre tournait étrangement trop vite pour mes pieds et je mis bien quelques secondes avant de pouvoir enfin prendre appuie sur ce qui semblait un homme ivre mort étalé sur le sol. Certains étaient encore entrain de jouer et moi, je ne pensais qu'à appeler Floki. Je cherchais mon téléphone et me rappelait soudainement l'avoir posé sur la table basse de mon salon. Je grognais de mon irresponsabilité.

« «Tu vas où, Bash?»

J'aimais bien qu'on m'appelle Bash,mais seulement quand il s'agissait d'amis proche. Hors, Mike était tout sauf un ami proche. Je continuais mon avancé vers l'immeuble, mais une bousculade me prit de cours.

« «Oh! Réponds moi quand je te parle, putain!»

J'avais entendu dire que l'alcool rendait mauvais certains types. J'aurais du me douter que cela le rendrait mauvais lui. Je soupire et me retourne vers l'homme qui titubait beaucoup plus que moi.

   

« Dégage, Mike. T'es même pas capable de me mettre une droite sans te ramasser le cul sur le sol,  alors dégage. »

   J'entendais les rires de ses potes derrière quant à ma blague vaniteuse. Je levais les yeux au ciel, mais je sentais bien qu'il avait été énervé par ma remarque. Sans réellement comprendre, je me pris une droite à m'en faire saigner le nez. Mais ce n'était pas cela qui me perturbait actuellement. J'avais une pointe au cœur, comme lorsque je m'agitais trop ou simplement, lorsque j'étais trop énervé ou excité. J'avais mal et cette douleur surpassait mon saignement de nez. Je me tordais en deux, entendant le rire de Mike qui pensait qu'il s'agissait de sa droite pour que je souffre ainsi.  Je regardais les gouttes de sang tomber sur le sol jusqu'à ce qu'elles atterrissent près de chaussures familières. Je connaissais ces chaussures.
La douleur s'estompait presque soudainement, mais je ne me relevais pas. J'étais presque trop content de sa présence pour espérer que ce ne soit réciproque, surtout dans l'état dans lequel j'étais. Mais je n'avais pas alluciné. Je connaissais ces putains de shoos.
C'était celles de Floki.